énergies
énergétique
énergétiques
Appel à souscription pour un film vidéo sur Seveso
Association de diffusion populaire, 1 rue camille jordan 69001 Lyon le 10 juillet 1977
Appel à souscription pour un film vidéo sur Seveso
Argumentaire : Seveso est une arme dans la lutte contre superphénix
« L’association de diffusion populaire dont le but est de réaliser avec des travailleurs, de populations en lutte des documents audiovisuels utiles pour leurs luttes et d’aider à la diffusion lance une souscription pour ce montage. L’association a récemment réalisé « juillet 76 à Malville » et « Kergrist clown atomique » en vidéo noir et blanc et aidé à leur diffusion dans la région lyonnaise.
Editorial « Sommes-nous écologistes? »
Depuis la candidature de René Dumont aux élections présidentielles de 1974, les idées écologistes ont fait leur chemin. A tel point que le vocable « écologique » est employé pour désigner n’importe quoi. On dit par exemple : « une couleur écologique », « il ne fume pas, il est écologiste », ou bien « une opération écologique » pour « une opération de nettoyage, etc ».
UNE CONSTATATION…
Avant de savoir si nous sommes écologistes, il faut donc définir ce qu’on entend par là. A partir de l’écologie-science qui étudie les rapports des êtres vivants avec leur milieu, on est naturellement conduit à se poser la question des liens qu’entretien l’homme moderne avec son environnement. La simple observation des faits conduit logiquement à conclure que nous avons avec la Nature un rapport de domination et d’exploitation conduisant à l’artificialisation totale de notre planète, c’est-à-dire à la disparition de toute vie sauvage et spontanée. Aucun pays n’a encore su concilier développement économique et respect de la Nature dans sa prodigieuse diversité.
L’homme exploite l’homme, comme il exploite la Nature pour gagner toujours plus assurer sa suprématie sur ses voisins et maintenir à n’importe quel prix, une expansion économique dont les limites se dessinent pourtant clairement.
Le COSILYO a nettement proclamé son appartenance au courant écologique et depuis 13 ans, il rassemble des personnes autour d’un certain nombre d’idées concrétisées dans notre Charte Notre action pour la protection de la Nature faune, flore, et milieux naturels sauvages, s’inscrit dans une réflexion globale qui relie l’homme au cosmos et la destruction de la Nature à sa vraie cause : le type de société dans lequel nous vivons.
Le simple souci de cohérence nous conduit dès lors à remettre en question un type de croissance dont les inconvénients l’emportent aujourd’hui sur les avantages, à remettre en cause un modèle de développement inégalitaire aux niveaux national et planétaire.
ET DES CONSEQUENCES…
Partant de là, être écologiste, c’est ré-inventer un autre type de société, non seulement respectueux de la Nature et de ses millions de formes vivantes, mais aussi une société plus juste, moins agitée, dont le but ne serait plus le profit, mais le bonheur de l’homme. Le Progrès, oui ; la croissance, oui ; mais à condition qu’ils soient pour tous les hommes, et ne menace pas la vie sur la terre…
L’écologisme (méfions-nous du suffixe !) stipule la réduction massive des inégalités, l’arrêt de la course au « toujours plus ». il nous apprend qu’on peut vivre mieux avec moins, « être » plus en « ayant » moins…
– C’est pourquoi le Nucléaire est inacceptable, en dehors même de ses incertitudes économiques et de ses risques potentiels. Inacceptable parce que symbole d’une société technocratique, centralisée et énergivorace, opposée à la société autogestionnaire et décentralisée que nous voulons. Une société conviviale comme l’appelle I. Illitch.
– C’est pourquoi l’abus de la voiture individuelle est critiquable : forme moderne de l’individualisme, elle porte en elle ses propres contradictions et nous fait croire que vivre c’est aller toujours plus loin, toujours plus vite.
– C’est pourquoi aussi, est critiquable l’agriculture moderne, prise elle aussi au piège de l’expansion et du toujours plus : plus grand, plus mécanisé, encore plus de pesticides…
– C’est pourquoi nous critiquons la publicité qui nous crétinise, fait prendre des vessies pour des lanternes et le gadget superflu pour l’indispensable.
La Société moderne, agression perpétuelle contre l’homme et la Nature, engendre la violence, le mépris… Les écologistes se sont prononcés pour la non-violence active, la reconnaissance et l’acceptation des autres avec leurs différences.
Bien sûr, tout ça c’est des idées, direz-vous, de l’utopie. Mais l’utopie n’est-elle pas nécessaire pour indiquer la direction ?
Lettre du directeur départemental de la santé du Rhône (D.D.A.S.S) au préfet
Lettre du D.D.AS.S. au Préfet du Rhône, 18 décembre 1970 photo 4129
Votre lettre du 10 novembre 1970
« Lors de la réunion du 8 octobre 1970, relative aux problèmes de l’environnement, tenue sous votre présidence, vous avez souligné la nécessité de créer des groupes de recherches qui, à l’image du Haut Comité de l’environnement, associeront des représentants des administrations à des universitaires et à des personnalités qualifiées du secteur privé.
J’ai l’honneur de vous proposer ci-joint la liste des personnalités qui me paraissent qualifiées pour faire partie du « Groupe de recherche sur la pollution atmosphérique ».
Ce groupe constitué conformément à vos instructions rassemble :
1° Représentants d’administrations concernées sur le problème de la pollution atmosphérique
– Direction de l’action sanitaire et sociale
– Arrondissement minéralogique de Lyon
– Direction de la Réglementation
– Direction du Travail et de la Main d’œuvre
– Bureau d’hygiène de Lyon
– Services de la Météorologie
2° membres de l’Université
– M. le Dr Chambon, Prof honoraire de la faculté de médecine
– M. Moiroud, directeur-adjoint de l’Ecole centrale de Lyon, représentant également l’Association pour le Développement des Sciences et Techniques de l’Environnement
– M. le Docteur Fontange, médecin chef de 2e classe au Centre de l’Armée
– M. le Docteur Collombel, maître-assistant du Laboratoire de Toxicologie et d’hygiène industrielle de la Faculté de médecine
– M. Joubert, professeur à l’INSA
– M. Gelin, professeur à l’INSA
3° personnalités qualifiées
– M. Delfante, urbanisme de la Communauté urbaine de Lyon
– M. Cadiergues, directeur du COSTIC
– M. Rigard, ingénieur de la SOGREAH
4° Représentant de la profession
a) Combustibles : M. Gallot, combustibles gazeux ; M. Raguin, combustibles solides ; M. Pile, combustibles liquides
b) Chambre syndicale des entrepreneurs de chauffage :
– Syndicat national des exploitants de chauffage, section lyonnaise
– Syndicat national des fabricants de produits chimiques de la région lyonnaise
5° Organismes divers
– Association lyonnaise des propriétaires d’appareils à vapeur et électriques
– Automobile Club du Rhône
Ainsi seraient réunies les personnalités qui, en raison de leur compétence ou de leur appartenance à des organismes concernés par la pollution atmosphérique, me paraissent susceptibles de procéder à l’étude des différentes causes de pollution de l’air, ainsi que des solutions et moyens à mettre en œuvre immédiatement et à long terme pour la réduction de ces nuisances.
Je me permets de vous suggérer de confier la présidence du groupe de recherche à M. le Docteur Violet, directeur du bureau d’hygiène de Lyon, et le secrétariat à M. Bergier, ingénieur sanitaire départemental.
Si ce projet reçoit votre agrément, je vous serais obligé de bien vouloir arrêter la liste des membres de ce Groupe de recherches.
Le Directeur de l’Action Sanitaire et Sociale, E. Rouvière.
Article « Le pyralène, une histoire qui s’achève ? », Le Progrès, 6 septembre 1989
« Le pyralène, une histoire qui s’achève ? », Le Progrès, 6 septembre 1989
C’est le 29 juin 1986, qu’éclatait à Villeurbanne, puis dans toute la France, l’affaire du pyralène. Frappé par la foudre, un transformateur situé à Cusset, s’enflammait et laissait échapper le fameux produit hautement toxique contenu dans ce type d’installation électrique. Les déchets n’ayant pu être traités de suite dans l’usine ad hoc, avaient alors été stockés sur le site du chemin de Pierrefrite, proche de l’usine EDF en bordure du canal de Jonage. Au grand dam des habitants de la cité et de Cusset en particulier, qui redoutaient la pollution. Que tous soient désormais totalement rassurés. Le 29 août dernier, Mme Roussy, adjointe chargée de l’environnement, accompagnée de Mme Frezet, première déléguée et de M. Borius, secrétaire général, ont pu constater l’absence totale de tous déchets et de pyralène bien sûr dans le dépôt de Cusset. Le nettoyage a dû avoir lieu très récemment puisque des déchets étaient encore entreposés en juillet dernier et qu’une quarantaine de tonnes étaient encore présents voici un an.
L’affaire n’est pas totalement réglée pour l’instant. Les autorités municipales avaient repoussé les conclusions de l’enquête publique et le préfet devra se prononcer en novembre, vraisemblablement dans le même sens.
Du côté de l’Hôtel de ville, on reste vigilant.
Mots clés : Pyralène, PCB, Villeurbanne, accident/catastrophe, Canal de Jonage
Liens intéressants
Voici quelques liens intéressants pour vous ! Appréciez votre séjour :)Pages
- a) La mise en route d’une candidature écologiste à Lyon
- ABCVert
- Accueil
- Acteurs
- Cartographies
- Catalogue – Documents
- Chantiers à venir et actualités
- Chronologie
- Contact
- Crédits et Mentions légales
- Démoustication
- Dictionnaire biographique
- Documents
- Evènements
- Expositions
- La place des écologistes dans les élections municipales de Lyon en 1977
- La pollution de l’air dans les années 1960-1970
- Le projet et l’équipe
- Les partenaires
- Lettre de protestation contre l’usage d’insecticides – 1966
- Lieux
- Parcourir
- Parution : ouvrage Une France en transition, issue du projet TRANSENVIR !
- premier chapitre
- Ressources connexes
- Rhône (Fleuve)
- Tract du Bureau d’hygiène de Lyon sur la démoustication – 1948
- « Villa urbana », aux origines de « l’affaire de la Feyssine » (1988-1990)
- Compte rendu de séminaires et de réunions
- Contexte national
- Déroulé de la campagne à Lyon
- L’affaire de la Feyssine
- La création d’une mesure de la qualité de l’air à Lyon (années 1960)
- b) Lyon aura « ses verts »
- Intermède – Boucler le périphérique lyonnais
- c) L’implication de Philippe Lebreton
- Chauffer les citadins, une activité polluante !
- Négocier le tracé (1990-1991)
- Résultats du 1er tour
- Campagne de l’entre-deux tours
- d) Des listes « pas comme les autres »
- De l’APPA vers COPARLY
- Intermède – Un projet de paysage
- Annexe : Liste des sources consultées
- Conclusion
- e) La Charte Lyon Ecologie – Pour autogérer la cité
- Les enjeux politiques d’une question environnementale (1991-1992)
- Epilogue (1992-1995)
- f) Critiques de part et d’autre
- g) La « Marianne Obèse » : exemple d’élément de campagne de la liste Lyon Ecologie
- Intermède – L’affaire dans l’affaire
- Sources et documents complémentaires