Bruit

Le bruit n’est pas la première nuisance ni « pollution » à être mise en avant dans le tournant environnementale. Cependant, les études spécialisées le considèrent de plus en plus et il fait parler de lui jusque dans l’enceinte parlementaire. Une loi sur les pollutions atmosphériques promulguée en 1961 avait été initialement pensée comme associant les nuisances olfactives et sonores. Et une des « cent mesures pour l’environnement » publiées par le gouvernement en juin 1970 promet un « avant-projet de loi-cadre sur le bruit », qui tombera lui aussi aux oubliettes.
L’essor du trafic automobile génère évidemment un volume sonore accru pour les riverains des voies de circulation. Celui du trafic aérien également ; on connaît la polémique franco-américaine sur le bruit du Concorde. En région lyonnaise, la prévision d’un nouvel aéroport à l’est de l’agglomération, aux limites de l’Isère (commune de Satolas) engendre un zonage pour les nuisances sonores dans les planifications d’urbanisme des années 1960. L’aéroport ouvre en 1975. Le bruit est aussi associé à toute une gamme de productions industrielles. La raffinerie de Feyzin elle-même est génératrice de bruit.

Références :

Sources imprimées d’époque : Fernand Trémolières, La lutte contre le bruit : dans la cité et dans l’industrie, 1955

Etude contemporaine : Christophe Granger, « Le coq et le klaxon, ou la France à la découverte du bruit (1945-1975), Vingtième siècle. Revue d’histoire, n°123, 2014/3, p. 85-100